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Géométrie, Paradoxes et Origines dans les oeuvres d'Adrian Costea

Data publicarii: 29.03.2016 19:15:00

«C’est d'une manière mystérieuse, énigmatique, mystique, que l'œuvre d'art véritable naît de l'artiste. Détachée de lui, elle prend une vie autonome, devient une personnalité, un sujet indépendant, animé d'un souffle spirituel, qui mène également une vie matérielle réelle - un être». Kandinsky, Du Spirituel dans l'Art, VIII.

 

 

Des sphères, des angles, un cylindre, quelques ellipses, l'apparence d'une figure, un jeu avec la profondeur, avec le poids, la matière, l'attraction... et soudain naît un équilibre éternellement éphémère, un mouvement statique, la potentialité du mouvement, comme l'abstraction chez Kandinsky révélait la potentialité du rythme.

 

 

Si l'on parle de musique, la sculpture d'Adrian Costea est verticale : elle contient dans son harmonie complexe et riche les potentialités de sa mélodie secrète, comme le code génétique ou la clé de son identité, spirale invisible contenue dans le rapport dansant de ses matériaux extrêmement denses.
 
Les formes géométriques entrent dans une communion quasi mystique, produisant une synergie qui transcende la loi physique qu'elles manifestent... Alors, on regarde sans le savoir l'expression libre de lois  naturelles qui structurent notre monde et notre regard, on observe inconsciemment notre façon de percevoir, on plonge dans une âme mathématique qui nous renvoie notre propre histoire sous une perspective silencieuse, aussi subtile qu'imposante.


Pleines de paradoxes, multiples et complexes, les œuvres vibrent du désir ardent de s'affranchir des règles et de la logique, pourtant matérialisées par les lois de la matière.
 
Cherchant la cime d'une limite qui les fera basculer dans le vide ou dans un autre plan d'existence, les œuvres rendent invisible la réalité de leur naissance matérielle, pouvant se faire passer pour des êtres divins. L'affranchissement des matériaux dans lesquels elles ont pris forme semble à lui seul digne d’un mythe lorsqu’on réalise le poids et la taille que leur présence physique impose.
 
Comme certains personnages littéraires, historiques ou mythologiques semblent vivre sans même que nous ayons besoin de les lire, les œuvres semblent fonctionner d'elles-mêmes, à l'intérieur de leurs propres rouages mécaniques et mystiques.

 

 

La démesure physique que nous impose leur corps cache en réalité un désir non moins immense de s'affranchir de leur destin d'êtres matériels et logiques. Comme un mystère archéologique caché dans les profondeurs d'une pyramide égyptienne, ou comme un labyrinthe extrêmement complexe qui, par la densité de ses nœuds, réussit à contenir l'explosion de sa propre libération, c'est de l'origine même du mythe de la création de l’homme dont nous parle Adrian Costea. 

A l'image des personnages de Dostoïevski, l'âme des constructions sculpturales d'Adrian Costea, aux frontières de l'abstrait et du figuratif, exprime un rapport à Dieu plein d'ambiguïtés, une double identité dont on ne sait jamais laquelle est l'origine ou l’originale, un abîme fascinant où les multiples facettes des œuvres sont autant de points de fuite et de perspectives donnant l'illusion d'une unité, au sein d'un véritable chaos existentiel.

 

 

Ce chaos exprime en réalité une lutte acharnée et méticuleuse : à la fois défi lancé au destin, provocation arrogante, refus tragi-comique face à une fatalité inexorable, et appel lancé aux étoiles, cri silencieux et déchirant, espoir interdit, rituel magique et savant venu d'une culture perdue d'un autre temps.
 
Ce désir fou rempli d'oppositions que les œuvres d'Adrian Costea réussissent à couver et à contenir sans jamais étrangler ni étouffer, c'est le désir d'une lutte amoureuse tragique... celui d'un héros trompé qui se battra jusqu'au bout, non pas tant pour retrouver sa patrie, mais plutôt, au sein de l'attraction primitive entre les cellules, retrouver une sorte de big bang, un espace-temps à l'origine de toute vie et de toute naissance dans l'univers.

 

____________________________

 

CAZIMIR COSTEA
 
   * Master Arts et Langages à L’EHESS
 
   * Philosophe, Ecrivain et Pianiste

 

 

 

Paris, 28 mars 2016

 

              _____________________________

 

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Nume: ioana... (Mar, Wed 30, 2016 / 23:15)
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am mai spus si...repet...:)

oare cine mai are nevoie de ...Brancusi?...:)
poate doar o pogorare din...cer...:)
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