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La sculpture d'Adrian Costea: puissance et devoir
La sculpture d'Adrian Costea: puissance et devoir
Tant l’œuvre d’Adrian Costea que l’auteur lui-même nous reçoivent avec des histoires inhabituelles.
Il y a très longtemps, Adrian Costea est parti de Roumanie. C’est peut-être la raison pour laquelle les origines de sa création ne se limitent pas à ses racines culturelles roumaines mais puisent à une source universelle. De ce fait, une comparaison s’impose inévitablement avec Brancusi, sculpteur parti de Roumanie il y a déjà plus d’un siècle et qui étonna le monde entier avec ses conceptions artistiques. Si l’on donne à chacun des artistes le droit à sa propre originalité et qu’on ne cherche pas à tout prix de relation hiérarchique entre eux, leur comparaison offre des satsisfactions multiples… Ces deux créateurs pratiquent une sculpture qui s’adresse à des sens élevés par une imagination intelligente, cheminant vers des spéculations philosophiques et de profondes réflexions ; ils modèlent le temps et l’espace de telle manière qu’ils ne peuvent s’adresser qu’à un public d’avant-garde, téméraire et d’une grande finesse esthétique. Tous deux vivent la création artistique viscéralement, passionnément, ignorant l’extérieur et ses bruits envahissants, constamment préoccupés par le feu intérieur qui les brûle. Je ne sais si ces deux artistes sont liés par le sang, si l’un copie l’autre, ou si le second annonce le premier… en tout cas il ne s’agit pas tant d’autorité que d’une croyance commune quasiment sacrée entre eux, un peu comme entre Jésus et Jean le baptiseur.
Maître du monumental, le sculpteur Adrian Costea aborde frontalement de vastes espaces, à la fois physiques et intellectuels. Dans ses thèmes et propos conceptuels, il n’a peur ni de la dimension de ses créations, ni de l’infini de sa pensée : il a entre les mains une intelligence créative vivace, une profonde culture, une force spéculative et un esprit d’observation acéré. Son talent de naissance fut polie à la flamme des grands créateurs et à la lumière des centres de bouillonnement artistique, que l’histoire de l’art reconnaît aujourd’hui avec fierté.
Adrian Costea se déplace en permanence dans le temps et l’espace, entre les idées et les observations, entre aujourd’hui et ses nombreux souvenirs. Parfois ennemi, parfois allié, le temps apparaît toujours comme déterminant dans son œuvre.
Détail « L’Oiseau de Paradis », alliage d’acier. Détail « A la Recherche du Temps Perdu », alliage d’acier
Ses sujets viennent de l’héritage culturel de l’humanité, auquel son expérience personnelle de vie et ses connaissances viennent s’implanter et croître. Ses créations apparaissent dans un mode d’existence inexplicablement naturel, quotidien, se métamorphosant en habitations imaginaires pour l’espace. Sa sculpture devient le cœur de tout espace d’exposition, transformant instantanément celui-ci en vortex d’intérêts magnétiques.
Comme toute grande carrière, celle d’Adrian Costea connaît des étapes et des cycles mais chez lui, ceux-ci sont toujours traversés par une forme de violence. Son esprit d’observation aiguisé et sa créativité lui offrent des clés pour forcer l’espace et le temps. Son œuvre artistique séduit et fascine comme une parole de sagesse qui synthétise les formes en les suggérant. Les titres de ses grandes sculptures se fondent en elles jusqu’à devenir démiurgiques de celles-ci. Une force mystérieuse propulse l’artiste vers une sphère généreusement rayonnante de l’art d’expression propre aux grandes œuvres.
Si monumentalisme et expressivité façonnent une atmosphère toute particulière, la sculpture d’Adrian Costea est en fait conduite par une pensée fortement architecturale. Dans toutes ses œuvres, la géométrie joue avec une philosophie profonde, mystérieuse et magique, un jeu originaire du début ou de la fin du monde. Rien n’est fait au hasard dans ces machines à penser.
Les matières que le sculpteur choisit d’utiliser pour s’exprimer sont à l’image des rencontres qu’il fit et qui le marquèrent au fil de sa vie, comme les grands événements historiques marquent les étapes de l’humanité. La période américaine lui fit découvrir le bronze comme matière. Avant il maniait le marbre, le granit, la pierre et le bois. L’acier qu’il sculptait déjà lors de son adolescence, et qui aujourd’hui se fait de plus en plus présent dans son travail, souligne en permanence ses grandes créations et ses compositions les plus puissantes.
Arrière plan « Geisha Koimurasaki », alliage d’acier cuivré et patiné H 2950 mm; « Eppur Si Muove », alliage d’acier cuivré H 2060 mm
Dans sa sculpture, Adrian Costea a des préoccupations mythologiques similaires avec le Titan Atlas, soutenant un univers d’idées et d’images, une sphère à penser indépendante et ignorante du lourd poids Newtonien, suivant un processus de conception et de création unique.
Maître en toute puissance, sculpteur des profondeurs, créateurs de grandes expressions, Adrian Costea, parce qu’il a reçu un don, produit une œuvre qui doit être destinée à chacun.
Lundi 17 Septembre 2012 (texte français, traduit de l’original en roumain,
adapté et mis en forme par Cazimir Costea,
diplômé en Arts et Langage à l'EHESS, Paris)
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Marius Tiţa
Critique d’Art spécialisé dans l’étude du marché de l’art
Doctorat d’économie à l’Institut National de Recherches Économiques de l’Académie Roumaine
Diplômé de l’Institut Européen des Hautes Études Internationales, Nice, France
Rédacteur en chef à la radio Romania International
Auteur d’un article hebdomadaire dans la revue économique Bursa (interviews, critiques, histoire de l’art, marché de l’art)
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